Prises de parole

Publié par Yvonne Winteler le

Retrouvez ici les prises de parole de la marche climat :

Guillaume Durin, Breakfree :
(…)

 

Anne Mahrer, co-présidente des Aînées pour la protection du climat

MERCI d’être là, toutes générations confondues !
Liebe KlimaSeniorinnen aus der deutschen Schweiz! Ihr seid sehr engagiert in Euren Kantonen und ich freue mich, dass Ihr heute zu uns nach Genf gekommen seid. Herzlich Willkommen!
Un cordiale benvenuto a tutti voi che siete qui oggi, mobilizzati per la protezione del clima e del nostro pianeta. Aspettiamo azione e fatti. La Svizzera deve fare la sua parte.
Mardi 9 octobre dernier, la cour d’appel de La Haye confirme un jugement rendu en première instance le 24 juin 2015 et condamne le gouvernement néerlandais à réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 25 % d’ici 2020.
Ne pas atteindre cet objectif serait une «violation des droits des citoyens néerlandais» protégés par la Convention européenne des droits humains. Tribunal dixit. C’est ce que nous défendons dans notre action judiciaire. Une victoire pour l’ONG Urgenda, une décision historique pour le climat !
Cette nouvelle a fait le buzz dans les médias de la planète, un signe fort pour les centaines d’actions judiciaires menées à travers le monde.
Le 29 octobre prochain, aura lieu une audience très importante aux Etats-Unis pour les 21 jeunes plaignants dans l’affaire Juliana qui assignent en justice le gouvernement Trump. Leur requête a déjà passé l’écueil de la recevabilité et les choses vont s’accélérer prochainement…
On ne pourra pas dire que l’on ne savait pas.
Et pendant ce temps là… du côté de Berne…
Le département de Mme Leuthard n’est pas entré pas en matière sur notre requête. Nous avons fait recours au Tribunal administratif fédéral de St-Gall contre cette décision et attendons sa réponse.
Nous irons, si besoin, au Tribunal fédéral, voire à la Cour européenne des droits de l’homme.
Et pendant ce temps là… du côté du Parlement…
Ce nouvel été caniculaire ne semblent pas avoir marqué les esprits de nos parlementaires. Occupés à la révision de la loi CO2, ils n’ont pas pris la mesure de l’urgence. Il est pourtant de leur responsabilité de traduire dans la loi CO2 les engagements pris à Paris en 2015.
Tous les voyants sont au rouge, le temps des demi-mesures est révolu. Le politique ne fait pas le job, Il faut donc que la justice s’en mêle ! Le climat too big to fail !

 

Christian Lüthi, directeur de l’Alliance Climatique Suisse
Pourquoi le Désinvestissement ?
Les effets et la menace du dérèglement climatique sont de plus en plus évidents. Le sécrétaire Général des Nations Unies vient d’indiquer qu’il nous faisait courir une menace « existentielle ». Malheureusement, il est aussi de plus en plus évident que les États restent paralysés par les pouvoirs économiques et financiers qui tirent d’immenses profits des énergies fossiles. Puisque ce sont eux qui bloquent, ce sont eux qu’il faut pousser ! Il faut mettre en évidence leur responsabilité. L’Alliance Climatique Suisse a mis en lumière le fait que les financements d’énergies fossiles par les institutions financières suisses – BNS en tête – sont responsables pour 20 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que toutes les émissions directes du pays. La constitution Suisse consacre le principe de durabilité mais Berne veut laisser faire.
Nous pouvons agir ! Aujourd’hui, la majeure partie des actions en bourse appartiennent à des institutions publiques ou semi-publiques, très souvent nos fonds de pension. A travers le monde, ce sont déjà des centaines de milliards qui ont été désinvesti des énergies fossiles. Des centaines de villes, dont Londres, New York ou encore Berlin se joignent au mouvement.
La pression se fait sentir. Et pour celles et ceux qui pensent plus aux rendements qu’à l’avenir de la planète, un argument économique émerge : Ils savent que tôt ou (trop?) tard les désastres climatiques imposeront la fin des énergies fossiles. A ce moment-là, la valeur de ces investissements tombera à zéro. Certain.e.s se disent déjà qu’il ne faudrait pas être parmi les derniers rats à quitter le navire…
Le désinvestissement est aussi une excellente stratégie parce qu’elle peut être avancée à de multiples niveaux et de multiples façons : individus qui changent de banque, institutions qui désinvestissent, campagnes politiques ou d’opinion. Cependant, nous sommes confrontés à une urgence historique inouïe. Si nous agissons trop tard, la fin de l’ère des fossiles sera aussi la fin de nos sociétés et d’une énorme partie du vivant. C’est pourquoi l’Alliance climatique et ses membres estiment qu’il faut absolument accélérer la prise de conscience de l’énormité du crime climatique et de l’urgence d’agir.

 

Myriam Roth, co-présidente de l’Association suisse pour la protection du climat
La Suisse a signé l’Accord de Paris sur le climat, mais sa politique climatique n’est pas cohérente avec les objectifs que pose cet accord. La Suisse risque d’épuiser son budget carbone bien avant d’avoir pu réduire ses émissions de CO2 à zéro émissions nettes.
L’Association, qui a été créé le 25 août aux pieds du Steingletscher, compte aujourd’hui plus de 1’500 membres. Des citoyens issus de toutes les horizons, de tous les corps de métiers, de toutes les régions de suisse. Des citoyens qui se sentent concernés et qui souhaitent s’engager dans l’association.
Notre objectif: lancer au printemps 2019 une initiative pour remettre la Suisse sur les bons rails et atteindre l’objectif de sortir de toute énergie fossile afin de réduire à zéro les émissions carbones d’ici à 2050. La Suisse s’y est engagé en signant les Accords de Paris, c’est aujourd’hui qu’il faut s’associer et s’engager pour préserver notre avenir à tous.
Si vous souhaitez vous engager ou nous soutenir d’une quelconque manière, vous pouvez retrouver toutes les informations nécessaires sur notre site internet protection-climat.ch 

 

Yvonne Winteler, CARPE  – Coordination régionale pour un aéroport urbain, respectueux de la population et de l’environnement
La CARPE est un coalition de riverains pour les questions de bruit et d’associations environnementales car l’aviation nuit énormément au climat. Nous avons lancé une initiative cantonale afin de demander qu’il y ait un contrôle démocratique de l’aéroport. Car les plans actuels prévoient une augmentation du nombre de passagers de 15 à 25 millions de passager, et ça c’est trop. Nous devons reprendre le contrôle de l’aéroport.
Il y a aussi un problème de coûts, l’aviation ne paie pas de taxes, c’est pourquoi nous demandons qu’on ajoute une taxe sur le billet d’avion dans le cadre de la révision de la loi CO2, actuellement en cours à Berne. L’aviation a des coûts cachés en terme de santé et d’environnement, il faut rétablir la vérité des coûts. 

 

Rudi Berli, Uniterre :

(… )

 

Yvonne Winteler, présidente d’Association Climat Genève

Nous sommes ici pour dire que le monde politique ne fait pas son boulot. Ils sont en train de discuter à Berne d’une loi sur le CO2 qui devrait permettre de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Cette loi, dans la version actuelle, ce n’est pas sérieux. Nous voulons des vrais objectifs comme en Suède qui vise zéro émissions nettes en 2045. En Suisse, pour ne pas froisser le lobby automobile et ceux qui veulent continuer à rouler dans de grandes voitures, on ne fait presque aucune diminution dans les transports, à la place on achète des diminutions des émissions à l’étranger.
Nos parlementaires à Berne sont là pour nous représenter, il faut leur dire qu’on attend une vraie prise en compte du problème climatique – pour cela, on vous invite à signer la lettre ouverte qui sera remise aux Conseillers nationaux suite à la manifestation. 

 

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