Le réchauffement sera rapide ces dix prochaines années

Publié par Dorota Retelska le

Le réchauffement climatique a rapidement progressé ces dernières années. Un rapport du Climate Institute pour l’ONU ( printemps 2018) déclare que les températures augmentent aussi vite que le CO2, ou même plus vite, exponentiellement. C’est un réchauffement plus rapide que prévu. Plusieurs effets secondaires aggravants du climat semblent se mettre en branle et aggraver la situation: la fonte de la glace Arctique, la perte du carbone des sols, le dégel du permafrost et émission de méthane du permafrost.

Les auteurs de ce rapport s’attendent à un réchauffement rapide ces dix prochaines années, provoqué par le CO2 déjà présent dans l’atmosphère. Il causera probablement des catastrophes de plus en plus importantes. Ils mentionnent le rapport du GIEC sur le réchauffement d’1,5°C qui prévoit déjà des effets significatifs sur nos conditions de vie sur Terre, l’environnement et la société.

A plus long terme, les effets négatifs sur le permafrost et les écosystèmes pourraient causer des sauts rapides et importants de température terrestre, qui auraient de très graves conséquences. Pour éviter ceci, les auteurs suggèrent de faire baisser le réchauffement climatique à 0,5°C à la fin du siècle.
Plus nous attendons plus l’effort pour limiter le réchauffement sera gigantesque. La seule solution responsable paraît un programme agressif de restauration du climat, ainsi qu’un organe de décision apparenté à la COP.

Ils recommandent plusieurs solutions:
– Tout d’abord la promotion des énergies renouvelables, solaire, vent, énergies marémotrices et autres énergies naturelles.
– La réduction rapide d’émissions de carbone
– La capture de méthane
– Un transport terrestre électrifié rapidement et un transport aérien alimenté par les biofuels
– La reforestation et l’amélioration des sols
– Développer les techniques de capture de carbone, y compris géothérapie, afforestation, biochar
– Géoengeneering solaire dans l’Arctique
– Restauration d’écosystèmes vitaux
– Fertilisation des océans
– Autre modèle économique basé sur la mitigation plutôt que la croissance et incluant un prix carbone

Comme James Hansen le suggérait, la limite de stabilité du système climatique pourrait être 350 ppm, car nous voyons que le système devient déjà instable.
Un réchauffement de 1,5°C présente un risque intolérable et doit être limité à 0,5°C il faudrait baisser les émissions de 6% par année et capter 153 PgC atmosphérique.

Le niveau de CO2 doit tomber au niveau préindustriel de 280 ppm et y rester pendant une période prolongée.
On devrait aussi restaurer la glace Arctique, peut -être par une technique artificielle telle que pomper l’eau de mer à la surface de la glace pour l’épaissir.
Les auteurs espèrent qu’une intervention efficace pourra être effectuée en quelques décennies.
Elle doit pouvoir être rapidement déployée à large échelle et pas trop chère, utiliser un minimum de technologie, d’énergie fossile, fonctionner facilement avec peu de soutien, et minimiser les effets secondaires.

Ils présentent quelques solutions de géoengeneering et conseillent de prendre des mesures rapides, avant que le climat ne rende l’action humaine impossible. L’épaississement artificiel de la glace Arctique, par exemple, est encore possible,
mais si la fonte progresse, il sera bientôt trop tard.

Ils conseillent le développement de modèles économiques durables et la taxe carbone. Face aux risques accrus de catastrophe, les compagnies d’assurance anglaises, par exemple, ne sont plus solvables.

Il semble clair que des événements d’une gravité extrême nous attendent. Il faut en prendre conscience, et agir vite. De nombreuses solutions existent, d’autres pourraient être développées rapidement. L’alimentation partiellement végane est aussi une excellente solution pour sauver la Planète.

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